Quand ça veut pas, ça veut pas... [PV Rui]

Je me laissai tomber à genoux devant la porte de mon casier alors que leurs pas s'éloignaient. Je savais que j'aurais pas du revenir à cette heure-ci mais j'avais oublié quelque chose d'important dans mon casier alors il fallait que je le récupère. Et, avec ma chance bien connue, quand je suis arrivé à mon casier il y avait une bande d'élèves de Shirokin. Bref je me retrouvai maintenant avec des douleurs dans le torse et les jambes et la lèvre fendue... et le contenu de mon casier était au sol aussi.
Etant tout seul dans les parages, je laissai mes sanglots éclater. J'en pouvais vraiment plus. ça faisait déjà plusieurs jours que j'avais reparlé à Rui et il m'ignorait aussi magnifiquement qu'avant. Pas que je ne m'y attendais pas mais la souffrance que je ressentais à cause de ça m'avait réellement pris de cours. Mais bon, ça ne me ferait qu'une chose de plus à devoir m'habituer.
Je commençai à rassembler mes affaires, essuyant mes yeux de temps en temps pour ne pas être totalement aveuglé par mes larmes. C'était peut-être pas une si bonne idée de les laisser évacuer en fait, parce que ça allait être galère pour les arrêter...

Je marchais tranquillement dans les couloirs et pour faire changement ce soir, j'étais complètement seul et pas entouré comme à mon habitude. À quoi ça servirait d'être entouré de monde ? C'est pas comme si on allait me tapé dessus comme ça sans rien dire. Quoi que avec les Area ça pourrait arrivé pas n'importe lequel, mais certain oui. Je mit les mains dans mes poches de mon jeans et soupirais doucement. Alors que j'arrivais ou les casiers je m'arrêtais.

Je vis des gens de Shirokin passé en riant près de moi qui me saluèrent au passage. Je haussais un sourcil, habituellement quand, ils étaient content comme ça c'est parce qu'ils avaient fait quelque chose. Ils avaient probablement trouver un étudiant de Area. Je me remis à avancer et j'entendis des sanglots. Je m'arrêtais un instant et écoutait attentivement. Je repris ma marche et arrivait ou la rangé de casier destiné.

Je m'avançais et ne mit pas de temps à reconnaître la personne en question. Je m'accroupis devant lui et l'aidais à ramasser ses choses.

- Keita...

Je me figeai en entendant des pas arriver, mais je ne bougeai pas. Avec un peu de chance il passerait son chemin sans me taper dessus celui-là. Mais la personne s'arrêta et s'accroupis pour m'aider. Je sentis le sol se dérober sous moi en reconnaissant Rui. C'était pas que j'avais pas envie de le voir, mais c'était pas le moment.

- Keita...

Je soupirai et passai une nouvelle fois mes mains sur mes joues... et, malgré que je m'évertuais à les faire cesser, mes larmes redoublèrent.

- ça va je suis habitué... soufflai-je entre deux sanglots.

J'essuyai ma lèvre sanglante d'un revers de manche et me relevai difficilement. Une fois debout je me rendis compte que c'était une mauvaise idée, la douleur était plus violente maintenant. Je fourrai les livres que j'avais dans mes bras dans mon casier.

- ça va je suis habitué... souffla-t-il entre deux sanglots.

Je le vis essuyer sa lèvres, il y avait du sang. Il se redressa finalement et j'en fit autant avec les quelques feuilles que j'avais dans les mains, je les déposais dans son casier. Je fouillais dans ma poche et sorti un mouchoir et lui tendis. Au moins comme ça on pourrait pas dire que que je suis pas gentil.

- Qu'est-ce qui c'est passé ?

Question conne c'était plutôt évident ce qui c'était passé. Il c'était fait frapper dessus encore une fois, et j'avais même vue les coupable, je soupirais et secouais la tête. Et je lui avait dit que pu personne ne lui taperais dessus.

- Je suis désolé, je vais arrangé les choses quand, je verrais ses personnes demain.

Même si je devrais fournir des explication, je m'en fichais les autres étaient au courant qu'il ne devait pas touché Keita, mais apparemment, ils ont pas passé le mot aux autres, je le ferais donc moi même.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je relevai les yeux vers lui et attrapai le mouchoir qu'il me tendait. Je ne répondis pas à sa question, j'étais certain qu'il était en mesure d'y répondre tout seul. Je passai le mouchoir sur mes joues puis sur ma lèvre.

- Je suis désolé, je vais arranger les choses quand, je verrais ces personnes demain.

Je claquai la porte de mon casier et m'appuyai contre en fixant le sol. Qu'ils me frappent ou pas, au fond, c'était pas ce qui m'importait le plus.

- Je veux pas de ton aide... murmurai-je.

Je me fichais bien qu'il m'aide... j'en avais pas besoin... enfin, pas de cette façon-là. Si c'était pour qu'il continue de m'ignorer comme il le faisait avant, je préférais encore n'avoir aucun contact avec lui... et rien à lui devoir.
J'enfouis mon visage dans mes mains. C'était pourtant pas le moment de craquer, ça aurait pu attendre que je sois dans ma chambre ou n'importe où tant que j'étais tout seul .

- Je veux pas de ton aide... murmura-t-il.

Je lui proposais mon aide et il la refusais tout bonnement. Que ce passait-il ? Puis, il mit ses mains sur son visage, il craquait une fois de plus. Mais toute personne normal ne supporterait jamais autant de ce faire tapé dessus. Je déposais mes mains sur ses épaules et le regardais doucement.

- Allez tout vous s'arranger. Même si tu veux pas de mon aide, je te l'offre et tu me feras pas changé d'avis la dessus.

Ou sinon, il est mieux d'être très convaincant à fin que je ne l'aide pas, mais ça, je crois que encore la ça serait pas possible, je me devais de l'aider malgré moi. Et si, il veut pas, je l'aiderais pareil sans qu'il le sache.

- Que tu le veules ou non, je ne laisserais pas passé ce qui vient de t'arriver.

Surtout que j'en avais fait la demande, il y a quelque jours, je le lâchais et m'appuyais au casier en face du sien et le regardait puis, je posais mon regard au alentour pour voir.

Il posa ses mains sur mes épaules. Non mais pourquoi il trouvait le besoin d'être si tactile? Il m'aidait vraiment pas du tout en faisant ça.

- Allez tout va s'arranger. Même si tu veux pas de mon aide, je te l'offre et tu me feras pas changer d'avis là-dessus.

Avec ce qu'on entendait sur lui au lycée Aréa, c'était vraiment bizarre de se rendre compte qu'il pouvait être aussi gentil. A moins que celà ne cache quelque chose, ce qui ne m'étonnerait pas, après tout quand nous étions enfant il ne faisait que se servir de moi... et ça paraissait qu'il ne changerait jamais... qui pouvait m'assurer que je pouvais avoir confiance en lui?

- Que tu le veuilles ou non, je ne laisserais pas passer ce qui vient de t'arriver.

Une fois de plus ou une fois de moins, ça ne changeait rien pour moi, vraiment. Je me laissai à nouveau glisser jusqu'au sol, mes jambes ne pouvant plus me supporter. J'avais trop mal, il valait mieux que je reste quelques instants sans bouger avant de repartir dans ma chambre... bien que j'avais envie de m'y réfugier coûte que coûte à l'instant-même.

- Si tu veux vraiment m'aider, alors ne vient plus me voir... ne t'occupe pas de moi... puisque ça t'embête tant d'être vu avec un Aréa, ne te mêle pas de mes affaires...

Son comportement était vraiment incompréhensible. Il fallait qu'il sache ce qu'il voulait, il ne pouvait pas m'aider d'un côté et de l'autre faire comme si je n'existais pas.

- Si tu veux vraiment m'aider, alors ne vient plus me voir... ne t'occupe pas de moi... puisque ça t'embête tant d'être vu avec un Aréa, ne te mêle pas de mes affaires...

Je le regardais en haussant un sourcil. Je suppose que le fait qu'après qu'on est discuté au métro et que par la suite, je l'ignore rendu au lycée faisait quelque chose et que c'est pour ça qu'il me disait une tel chose. Je ne voyais pas d'autre raison pour qu'il me dise ça en fait. Je m'assoie par terre à mon tour et le regarde un long moment puis lève les yeux vers le plafond.

- Keita écoute c'est pas toi le problème...je n'est jamais dit que je ne voulais pas être vue avec quelqu'un de Area.

Je ne l'avais pas dit, mais je le pensais fortement et avec raison. Je voulais évité le moins de mal possible au gens. Il soupira doucement et secoua la tête.

- Je sais que j'ai pas été correcte avec toi dans le passé...

Ça, je le savais, j'avais profité du fait qu'il était muet pour lui parlé et être "ami" avec lui juste pour cela.

Je l'entendis s'asseoir par terre et je sentais son regard sur moi, raison de plus pour que je garde mon visage dans mes mains. J'avais pas très envie de croiser son regard.

- Keita écoute c'est pas toi le problème...je n'ai jamais dit que je ne voulais pas être vu avec quelqu'un de Area.

Non, il ne l'avait pas dit mais vu sa façon d'agir, c'était tout comme. J'étais pas totalement naif, je savais depuis le temps que personne n'avait envie d'être avec moi. J'étais sûrement trop renfermé pour ça en fait.

- Je sais que j'ai pas été correct avec toi dans le passé...

Je soupirai et enlaçai mes jambes que j'avais remontées contre mon torse, j'appuyai ma tête contre le casier en regardant ailleurs encore une fois.

- T'embête pas avec ça. Personne n'a jamais été correct avec moi, et tu n'étais vraiment pas le pire... au moins toi tu me parlais... tu ne me traitais pas comme si j'avais une maladie contagieuse...

Je secouai la tête. Est-ce que c'était de ma faute si mon père n'avait pas été fidèle, ça ne prouvait pas que j'étais moins bien que n'importe qui d'autre... et j'en avais fait des efforts pour montrer que je valais autant que les autres.

- T'embête pas avec ça. Personne n'a jamais été correct avec moi, et tu n'étais vraiment pas le pire... au moins toi tu me parlais... tu ne me traitais pas comme si j'avais une maladie contagieuse...

Je baissais la tête en me souvenant comment les gens étaient avec lui à l'école vraiment à cette époque, je me demande pourquoi j'ai juste regarder et pas réagis. Faut dire que je profitais de son mutisme plus que autre chose. J'étais vraiment quelqu'un d'horrible quand, je regarde ça en fait pas avec tout le monde ou si ?

- Keita écoute, je voulais m'excuser de t'avoir ignoré ses jours si après qu'on ce soit parlé dans le métro.

Fallait au moins que je m'excuse pour ce coup la c'était vraiment pas sympa de ma part quand je regarde ça. Je soupirais doucement.

- Mais c'est pas contre toi que j'en est. Je vais t'expliquer la raison à moins que tu veules vraiment que je parte et que je te laisse tranquille.

- Keita écoute, je voulais m'excuser de t'avoir ignoré ces jours-ci après qu'on se soit parlé dans le métro.

Je soupirai à nouveau. Je m'étais pas attendu à ce qu'il s'excuse pour ça, j'aurais même pas pensé qu'il se serait aperçu que ça m'avait blessé. Je préférais me dire que je m'en fichais qu'il s'en rende compte ou pas, car ça changerait pas grand chose...

- Mais c'est pas contre toi que j'en ai. Je vais t'expliquer la raison à moins que tu veules vraiment que je parte et que je te laisse tranquille.

Je levai les yeux vers le plafond. La question était difficile, j'avais peur qu'en connaissant la raison je me mettes à espérer bêtement. Il valait bien mieux que je me dise que c'était simplement parce qu'il n'en avait rien à faire de moi, que j'étais juste une bonne occasion pour lui de faire quelques BA afin de pas être totalement un mauvais garçon.
En même temps, autant je pouvais bien me foutre de tout ce qui m'entourait, autant là j'étais curieux de savoir ce qui le poussait à agir de cette façon. Même si j'en avais une petite idée.

- Vas-y dis...

Je me coucherais moins bête ce soir...

- Vas-y dis...

Bon, il était au moins près à m'écouter. C'était bon signe, mais allait-il vraiment me croire ? Ça je n'en savais rien, mais bon du moment que je lui disais pourquoi je l'ignorais ici quand il y avait plein de monde ça serait déjà un début. Toute personne l'aurait comprit en fait, mais faut croire que Keita n'avait pas comprit ou sinon, il se doutait de la raison, mais, il me poussait quand même à la dire tout simplement.

- Alors déjà si je t'ignore c'est pour ton bien. Ça peut paraître bizarre...

Ça ne faisait pas que paraître c'était le cas tout simplement. C'était bizarre, mais moi je me comprenais au fond de ma petite personne alors bon, il fallait seulement que je m'explique avec lui.

- Si des lycéens de Aréa te vois avec moi, je ne donne pas cher de ce qui pourrait t'arriver. Takashi pourrait te traiter de traitre et te frapper. Je n'est rien contre le fait qu'on ce fréquente en dehors des heures des cours, mais durant les cours, je préfére qu'on soit comme si on ce parlait pas.

Libre à lui si, il voulait allé trainer dans les arcades le soir, je l'accompagnerais volontiers. Et après on dira que je suis méchant.

- Et puis je t'explique aussi pourquoi je me suis éclipsé de ta vie durant le collège si tu veux ?

- Alors déjà si je t'ignore c'est pour ton bien. Ça peut paraître bizarre...

Si au moins il en avait conscience c'était pas si mal... Mais en fait ça me confortait dans ce que je me disais au fond.

- Si des lycéens de Aréa te vois avec moi, je ne donne pas cher de ce qui pourrait t'arriver. Takashi pourrait te traiter de traitre et te frapper. Je n'ai rien contre le fait qu'on se fréquente en dehors des heures des cours, mais durant les cours, je préfére qu'on soit comme si on se parlait pas.

Alors je n'étais pas si à côté de la plaque que je le pensais. C'était bien pour que Takashi et les autres Area ne me passent pas à tabac en me voyant m'acoquiner avec Rui. Voilà qui me redonnait l'espoir peu désiré qu'il me veuilles bien près de lui... mais en dernier recours je préférais me dire qu'il avait pitié de moi.

- Et puis je t'explique aussi pourquoi je me suis éclipsé de ta vie durant le collège si tu veux ?

Cette fois, je tournai la tête vers lui. ça en revanche, j'avais sérieusement ma petite idée.

- T'avais des nouvelles personnes à qui tu pouvais confier tes histoires, pourquoi tu aurais voulu qu'on croit que tu étais ami avec le pauvre garçon muet qui servait de punching ball à tout le monde...

Je passai mes mains sur mes joues et baissai la tête. C'était 'amusant' de constater que j'avais autant d'estime pour le garçon qu'il était à l'époque, que pour le garçon que moi j'étais... c'est à dire très peu...

- T'avais des nouvelles personnes à qui tu pouvais confier tes histoires, pourquoi tu aurais voulu qu'on croit que tu étais ami avec le pauvre garçon muet qui servait de punching ball à tout le monde...

Je soupirais et secouais la tête. Si seulement ça avait été la vrai raison qui m'avait poussé à l'ignorer, mais c'était pas cette raison la. Il y avait une autre raison ça c'était bien vrai. Je ramenais mes jambes vers moi et croisait les bras et les posait sur mes genoux.

- Tu as tout faux.

Au moins que je lui dise que c'était pas cette raison. Finalement j'étais pas un si mauvais garçon que ça en fin pas avec tout le monde. Même si j'avais la réputation du vilain garçon j'avais un bon côté à quelque part à l'intérieur de moi, je ne l'utilisais juste pas très souvent c'est tout.

- En fait, comme tu étais quelqu'un qui avait un avenir devant toi, j'ai préféré m'éclipser. Être avec moi t'aurait qu'entraîner des ennuies. Et valait mieux que quelqu'un comme toi est encore un avenir et non de mauvaise fréquentation.

Moi j'avais aucun avenir après le lycée alors bon. C'était assez simple les raisons qui m'avait poussé à l'ignorer peut-être trop simple, mais c'était le cas quand même.

- Tu as tout faux.

Humf, même si ça avait été la vérité, il ne me l'aurait sans doute pas avoué de but en blanc, il était pas si cruel que ça. Quoique...

- En fait, comme tu étais quelqu'un qui avait un avenir devant toi, j'ai préféré m'éclipser. Être avec moi t'aurais qu'entraîner des ennuis. Et valait mieux que quelqu'un comme toi est encore un avenir et non de mauvaises fréquentations.

Je soupirai à nouveau et secouai la tête. Avoir un avenir... ouais, à défaut de pas avoir eu d'enfance et d'avoir passé mon adolescence à me ronger les sangs chaque matin avant de partir au collège... à me demander ce qui allait me tomber dessus dans la journée... si ce pervers allait réussir à me coincer dans une pièce close pour me faire ce qu'il voulait...

- ça, ça aurait du être à moi de le choisir... T'es qui pour dire ce qui est bien ou non pour moi?

Je me relevai en sentant les larmes revenir - eh oui, quand ça veut pas s'arrêter, ça veut pas... - et malgré mon corps endolori je m'éloignai de Rui et de ses bonnes intentions.

- ça, ça aurait du être à moi de le choisir... T'es qui pour dire ce qui est bien ou non pour moi?

Je me figeais en entendant cela. Puis, je le vis ce relever. Nah, mais il espérait quoi ? J'avais sûrement fait la meilleur chose qu'il pouvait y avoir. Il aurait sûrement eu plus d'ennui en étant mon ami que non. Je me relevais à mon tour, je savais qu'il pleurait maintenant et c'était moi le responsable. J'aurais peut-être mieux fait de me taire finalement et de ne pas parlé. Je le rattrapais.

- Attend Keita.

Je baissais la tête et me plaçais finalement devant lui. J'étais sûrement un crétin, mais que pouvais-je réellement y faire, j'étais un baka et c'était ainsi et je n'y pouvais rien après tout.

- Certes, je n'aurais pas du choisir, mais j'ai cru bien faire. Car je sais que je t'aurais attiré des ennuies. Et je ne voulais pas que tu sois impliquer dans des trucs comme ça.

Lui il pouvait s'en sortir allez à l'université devenir quelqu'un de bien, mais moi non, j'étais un cas perdu et ça c'était écrit au ciel.

A mon plus grand désespoir, j'entendis ses pas venir vers moi. Mais avais-je réellement espéré qu'il me laisserait partir comme ça?

- Attend Keita.

Il se planta devant moi, je détournai la tête pour qu'il ne voit pas mes larmes. Il me voit apparemment déjà pour un assisté incapable de prendre des décisions soi-même et un type qui sait pas se battre, si en plus il doit me voir comme un pleurnicheur, j'ai plus qu'à aller me pendre, moi...

- Certes, je n'aurais pas du choisir, mais j'ai cru bien faire. Car je sais que je t'aurais attiré des ennuis. Et je ne voulais pas que tu sois impliqué dans des trucs comme ça.

Je soufflai pour ne pas éclater de rage. On avait fait que ça, toute ma vie, faire des choix à ma place... m'envoyer sur des voies qui n'étaient pas faites pour moi mais qui étaient soi-disant les meilleures.

- Alors je suppose que je dois te dire merci? rétorquai-je, amer. Merci, grâce à tes sages décisions j'ai pu passer les pires années de ma vie sans que personne ne s'en inquiète...

Je le contournai, il fallait que je partes, maintenant... les larmes brûlaient mes joues, je détestais évoquer mes années collèges, même si je n'y étais resté que trois ans au lieu de quatre, ça avait été l'horreur.

- Alors je suppose que je dois te dire merci? rétorqua-t-il, amer. Merci, grâce à tes sages décisions j'ai pu passer les pires années de ma vie sans que personne ne s'en inquiète...

J'encaissais ses paroles tout simplement, je l'es méritais tout simplement et j'allais pas dire le contraire. Mais je dois dire que maintenant j'ai l'impression d'être responsable des souffrances qu'il a accumulé au collège. Même si je m'en prenait pas à lui au collège, j'aurais pu faire quelque chose pour lui ça c'était certain. J'avais mal agis en croyant bien faire au fond j'étais qu'un méchant après tout.

- Je suis désolé Keita. Je ne pensais pas que tu souffrirais autant.

J'étais qu'un égoïste j'avais aussi tenu à ma réputation en l'ignorant, je croyais bien faire pour lui, mais aussi pour moi a fin qu'on ne soit pas dans de mauvaise posture tout les deux. Je soupirais doucement.

- Je suis impardonnable, j'en suis conscient.

- Je suis désolé Keita. Je ne pensais pas que tu souffrirais autant.

Evidemment qu'il pensait pas que je souffrirais... personne n'avait pensé que je souffrirais, pas même mon propre père. Mais de toute façon, j'en voulais qu'à ceux qui m'avaient persécuté, même si on m'avait envoyé me perdre au milieu de pré-ado débile qui cherche qu'à humilier les plus faibles, je n'en voulais pas à mon père pour ça, ni à Rui.

- Je suis impardonnable, j'en suis conscient.

Je me tournai à peine vers lui, cachant tout de même mon visage. Il m'avait sans doute assez vu pleurer là...

- Toi, t'es le bourreau, pas le condamné... tu peux pas comprendre ce qu'on ressent à se faire taper dessus alors tu pouvais sans doute pas imaginer la galère à laquelle je devrais faire face. Je peux pas t'en vouloir...

Comme moi je pourrais jamais comprendre le plaisir que ces débiles - limite psychopathe sur les bords - pouvais avoir à tabasser les plus faibles qu'eux.

- Toi, t'es le bourreau, pas le condamné... tu peux pas comprendre ce qu'on ressent à se faire taper dessus alors tu pouvais sans doute pas imaginer la galère à laquelle je devrais faire face. Je peux pas t'en vouloir...

Mais quand même, je me rendais bien compte que maintenant à l'époque du collège si on avait été ami ça n'aurait peut-être pas été comme ça pour lui. J'aurais pu le défendre. Même si j'étais un mauvais garçon, il y a quelque chose qu'on pouvait m'accorder je m'en prenais surtout au monde que je savais fort et non ceux que je savais qui avait aucune chance contre moi.

- Même si tu ne m'en veux pas je sais que j'aurais sûrement pu changé les chose si j'avais voulu réellement.

Mais ça n'avait pas Était le cas malheureusement. J'avais été trop égoïste. Je soupirais doucement me rendent compte que je m'étais confié à quelqu'un une partie du primaire et pour le remercier j'avais coupé contact avec lui en sachant qu'il ce faisait tapé dessus. J'étais le pire des cons sur cette planète.

- Écoute Keita, si tu veux plu me revoir, je comprendrais, mais sache que si il y a quoi que ce soit tu sais ou tu peux me trouvé. Et je viendrais t'aider. Si tu veux qu'on sorte prendre un verre, je serais la.

J'essayais de me racheter pour les connerie du passé, mais aussi par ce qui venait de lui arrivé. Alalala être en guerre avec un lycée n'est réellement pas évident finalement mais c'était comme ça c'est tout.

- Même si tu ne m'en veux pas je sais que j'aurais sûrement pu changé les chose si j'avais voulu réellement.

Mais il n'avait pas voulu, alors à quoi bon formuler des hypothèses de ce genre. ça ne servirait qu'à me faire imaginer les années que j'aurais pu vivre différemment... mes souvenirs étaient assez douloureux sans que je me fasse en plus une comparaison d'une vie moins chaotique.

- Écoute Keita, si tu veux plus me revoir, je comprendrais, mais sache que si il y a quoi que ce soit tu sais où tu peux me trouver. Et je viendrais t'aider. Si tu veux qu'on sorte prendre un verre, je serais là.

Encore une fois, je savais pas quoi lui répondre, j'étais partagé entre deux... mon instinct de préservation me dictait de rester loin de Rui, que même s'il s'était excusé il y avait toujours un risque pour qu'il recommence le même manège... et il y avait mon amour pour Rui qui envoyait royalement paitre tout ce qui dans mon esprit s'opposerait à mon envie de le voir et de passer du temps avec lui. Mais j'étais trop froussard sans doute, ou alors mon amour n'était pas encore assez fort et en avait pris un gros coup ce soir...

- J'ai appris à endurer... mais merci quand même...

Il se débrouillerait sûrement pour veiller sur moi à mon insu, mais je ne le guetterais pas... c'était mieux si je ne pensais plus à lui.

- J'ai appris à endurer... mais merci quand même...

C'était un peu ma faute quand même, mais bon j'en comprenais qu'il ne voulait pas me revoir, je le comprenais très bien en même temps toute personne censé ferait cela pour ne pas fréquenter un Shirokin. Il prenait sûrement une bonne décision au fond. Je glissais mes mains dans mes poches et soupirais doucement, je secouais la tête.

- Prend soins de toi Keita.

Je n'allais pas le retenir ça me donnerait rien. Il ne voulait pas de mon aide, mais pourtant, j'allais m'arranger pour qu'il ne lui arrive rien dans cette école a fin qu'il est la paix et qu'il n'est pu d'embrouille.

- Prends soins de toi Keita.

Et voilà de tué dans l'oeuf le minime espoir que j'avais de le voir me retenir, qu'il insisterait pour qu'on se voit, pour qu'on passe du temps ensemble... Tss c'était totalement débile de ma part de penser de telles choses. Mais au moins maintenant je savais à quoi m'en tenir, je savais que ça ses sentiments ne rejoindraient jamais les miens.
Je serrai la machoire et partis précipitamment vers les escaliers afin de retourner à l'internat et d'aller - enfin - me réfugier dans ma chambre. J'allai passer la nuit à me tourner encore et encore dans mon lit en essayant de trouver une position qui ne me ferait pas souffrir. Ou peut-être que mes larmes finiraient par m'assomer... c'était ce que je pouvais espérer de mieux maintenant.

Je le vis partir précipitamment vers l'escalier qui menait vers l'internat. Quelque chose en moi me disait que je devais le retenir. Je m'apprêtais à sortir d'ici, mais je soupirais et parti vers les escaliers et les montait rapidement à mon tour, il n'allait sûrement pas être rendu bien loin vue qu'il c'était fait tabassé. Arrivé ou le haut de l'escalier, je le vis tournée dans un couloir, je partis à sa suite. J'arrivais au moment ou il ouvrit la porte de sa chambre. Je lui attrapais le bras.

- Keita. Je te pris d'accepter le fait qu'on puisse ce voir en dehors des cours, mais pas pendant.

Je sais que c'était encore une fois égoïste ce que je lui proposais, mais c'était le seul moyen que je trouvais pour qu'il n'est pas de problème à cause de moi. Et je ne voulais surtout pas qu'il se retrouve avec Takashi sur le dos. Ça serait bien une malchance pour lui en fait. J'entendis des pas dans le couloir, je poussais Keita dans sa chambre et entrait et fermait la porte derrière moi.

Alors que j'arrivais devant ma chambre et que je me disais que j'allais être tranquille, Rui me rejoignit et attrapa mon bras avant que je n'entre dans ma chambre.

- Keita. Je te prie d'accepter le fait qu'on puisse se voir en dehors des cours, mais pas pendant.

Ah mais pourquoi est-ce qu'il insistait. Il pouvait pas le laisser tranquille une bonne fois pour toute. Avant que je puisse dire quoique ce soit il me poussa dans ma chambre et ferma la porte après être entré à son tour. Je soufflai et allai m'asseoir sur mon lit.

- T'es du mauvais côté de la porte.

S'il continuait ainsi je finirais certainement par le détester. Pour l'instant j'avais juste envie d'être tout seul - pour changer d'ailleurs - mais non il fallait qu'il continue à me relancer... il avait rien de mieux à faire?