A bout... [Rui]

Je sortis des vêtements et les jetai sur le lit. Puis j'ouvris le tiroir de ma table de chevet et observai les flacons qui s'y trouvaient. ça n'était vraiment pas difficile de se procurer des médicaments dans ce pays... mais je ne m'en plaindrais pas en fait, c'était plutôt utile sur ce coup-là. J'attrapai les deux premiers et les fourrai dans ma poche. J'attrapai les vêtements, bien qu'ils ne me seraient sans doute pas très utiles avec ce que j'avais prévu de faire... même si je n'étais pas encore tout à faire certain d'en avoir le courage.
Il était 22h passé, à cette heure-ci il n'y aurait probablement plus personne dans la salle de bain. Comme d'habitude. Je sortis de ma chambre et me dirigeai rapidement à la salle de bain.
ça faisait une semaine maintenant que j'avais dit à Rui de ne plus m'approcher. Une semaine que l'enfer était devenu encore plus infernal que j'aurais cru qu'il le pourrait. Je me faisais tabasser encore plus qu'avant et ceux qui ne voulais pas me taper essayaient de me violer...
Je ne faisais que pleurer... je n'en pouvais plus, j'étais à bout. J'avais demandé à mon père de rentrer à la maison et de changer de lycée, ma belle-mère s'y était opposé bien entendu.
Arrivé dans la salle de bain, je posai mes affaires sur le rebord d'un des lavabos et me déshabillai avant d'enrouler une serviette autour de ma taille.

J'avais les bras croisé sous ma taille. Je regardais attentivement le plafond. Ça fait 1 semaine maintenant que je m'étais retiré de sa vie. Il voulait que je le laisse tranquille c'est ce que j'ai fais. Mais je dois dire que d'être avec lui ça me manque un peu. J'aimais bien passé du temps en sa compagnie. Puis, je sortais pu trop depuis 1 semaine, je me présentais pas en cours tout comme à mes rendez-vous avec mes potes. J'avais pas envie de sortir m'amuser.

Et avec étonnement j'avais eu des nouvelles de mon père qui l'aurait cru, il ce souciait finalement de moi. Pfff je suis sur qu'on la payé pour qu'il me passe un coup de fil. Qui soit dit en passant ce coup de fil ne fut pas des plus plaisant bien au contraire, il m'avait passé un savon par rapport a ma consommation d'alcool et le fait que je me présentais pas en cours. Alors qu'il ce fichait vraiment de ce que je foutais. Qu'est-ce qui lui prenait ?

Je me levais et attrapais un jeans et un t-shirt. Depuis 1 semaine, je sortais de ma chambre seulement quand, j'étais sur de ne pas croiser personne. Au fond le fait que mon père m'est téléphoné me perturbait beaucoup plus. Je sortis de ma chambres avec mon sac contenant tout mes affaires. Je me dirigeais vers la salle de bain tranquillement.

Je partis vers les douches en laissant mes affaires, de toute façon personne ne viendrait à cette heure-ci, donc je craignais pas de me les faire piquer... et puis y avait rien à prendre d'intéressant dedans alors... J'entrai dans l'une des cabines et enlevai ma serviette avant d'allumer l'eau. Je m'appuyai contre la paroi et fermai les yeux. Il n'y avait vraiment personne qui s'inquiétait pour moi sur cette terre... et la seule personne susceptible de le faire m'avait briser sans s'en rendre compte. Alors... ma vie ne se résumait réellement qu'à une série d'échecs... d'accord j'étais intelligent et j'avais des supers notes mais c'était pas ça qui me rendait heureux. Tout le monde me méprisait ici... j'étais qu'un jouet et un bouc émissaire... j'étais trop faible pour faire quoique ce soit de toute façon... et j'étais assez lâche pour tout arrêter.
Je ressortis de la douche après cinq minutes et je m'enroulai à nouveau dans la serviette. Je retournai près de mes affaires qui n'avaient pas disparues et je me hissai sur le comptoir. N'ayant même pas pris la peine de m'essuyer, les gouttes d'eau sillonaient ma peau. Mais encore une fois, je n'avais pas froid. J'attrapai les flacons dans la poche de mon pantalon et les posai à côté de moi, je sortis aussi mon portable. Mon regard se posa sur le dauphin qui se balançait. Peut-être que je pourrais l'appeler... une dernière fois, pour lui dire ce que je ressens... avant d'en finir.

J'avance tranquillement vers la salle de bain puis, j'entends des pas dans le couloir, je tourne les talons pour faire demi tour. Une main ce pose sur mon épaule, je souffle doucement.

- Te voilà enfin Rui.

Je tournais la tête en affichant un sourire sur mes lèvres un sourire non sincère et pas vrai en fait. Je hoche doucement la tête. Dire que j'arrivais à la salle de bain c'était vraiment le temps qu'il arrive celui-la ?

- Qu'est-ce que tu deviens ?
- Humm pas grand chose, je suis allez passé du temps chez moi, mentis-je.

Il me regarde en haussant un sourcil. Bon venant de moi ça sonne faux surtout en sachant que j'ai jamais eu la présence de mon père dans ma vie. Je soupire doucement puis, il me lâche et s'éloigne.

Je passai une main sur mon visage car les gouttes de mes cheveux tombaient dessus, mais je me rendis compte que je m'étais remis à pleurer. Je soupirai, ça ne m'étonnait même plus de ne pas les sentir venir. Je pleurais tellement que mon corps avait du finir par s'y habituer. Mais je n'avais plus à me soucier de ça maintenant après tout.
Je secouai la tête, me demandant encore si j'allais ou non l'appeler. Je n'aurais pas à lui dire ce que j'avais l'intention de faire ni l'endroit où je me trouvais après tout... tout ce que j'avais à lui dire c'était que je l'aimais... je ne voulais même pas savoir sa réponse, juste lui dire.
J'allais dans le répertoire et trouvai le numéro de Rui. Tremblant d'appréhension, j'appuyai sur la touche verte pour lancer l'appel. Je portai l'appareil à mon oreille alors que mon autre main attrapait l'un des flacons. Il fallait que je focalise mon regard sur quelque chose qui ne me ferait pas perdre de vue ma décision. Après quelques tonalités, il décrocha enfin.

- Rui... soufflai-je doucement.

Je regardais par ou, il était parti. Je pouvais finalement être tranquille. A peine que j'ai fais un pas que mon portable sonna. Je le sortit de ma poche et décrochais sans regarder le nom. De toute façon je n'avais pas à espérer que ce soit quelqu'un d'important hein.

- Rui... souffla-t-il doucement.

Je me figeais en reconnaissant sa voix. Comment était-ce possible ? Keita qui me téléphonais ? Ça faisait 1 semaine que j'avais pas de ses nouvelle pourquoi m'en donnait-il maintenant ?

- Keita ?

J'étais presque pas sur que ce soit lui en fait. Mais qui sait. Je m'appuyais au mur et regardais la porte de la salle de bain qui n'était plus très loin maintenant. Mais j'allais m'y rendre sûrement.

- Keita ?

Je soupirai silencieusement. Au moins il ne m'avait pas raccroché au nez, c'était toujours ça... Je tentais de garder une voix neutre, je ne voulais pas qu'il entende que je pleurais.

- Je... je te déranges pas?

Oui, je sais, j'avais dit que je lui avouerais simplement mes sentiments... mais je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir entendre sa voix... je voulais qu'il parle, peu importe ce qu'il dirait, je ne pourrais de toute façon pas tomber plus bas que je l'étais alors...
J'appuyai mon dos contre le mur, fixant toujours le flacon dans ma main. Je le bougeai doucement pour faire rouler les cachets à l'intérieur.

Le silence régnait j'écoutais sa respiration de l'autre côté. Je regardais le mur devant moi me demandant encore pourquoi, il m'appelait maintenant ?

- Je... je te déranges pas?

Comment pourrait-il me déranger ? Il était la seul personne avec qui j'avais des conversations intéressante et qui ne se rapportait pas toujours à moi ou mon argent. Je levais les yeux vers le plafond et me mordit la lèvre.

- Non tu ne me dérange pas du tout.

Au moins, j'avais répondu même si ça avait été long j'avais répondu c'est tout ce qui comptait après tout. Comme ça, je prouvais une fois de plus que j'étais la pour lui. Pour l'aider comme je lui avait promis.

- Quelque chose ne va pas ? demandais-je doucement.

J'étais un peu inquiet en fait. Je m'étais habitué en cette deuxième semaine du fait qu'il ne m'appelle plus alors le fait qu'il m'appelle c'était bizarre.

- Non tu ne me dérange pas du tout.

J'étais un peu soulagé qu'il me réponde ça. ç'aurait été bête que la dernière conversation que j'ai avec quelqu'un soit abrégé parce qu'il avait autre chose à faire.

- Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il doucement.

Comment est-ce que ça pourrait aller avec tout ce qui se raconte sur moi et tout ce que je subis? Mais encore une fois, il ne devait pas être au courant. J'essuyai mes joues à nouveau, d'un revers de main sans lâcher le flacon.

- Je voulais... je voulais juste entendre ta voix...

ça lui semblerait peut-être bizarre venant de moi après ce que je lui avais dit la semaine dernière mais je m'en fichais en fait. Je levai les yeux vers le plafond en inspirant doucement pour ravaler mes sanglots.

- Je voulais... je voulais juste entendre ta voix...

Je reste un peu surpris par ses paroles. Il y a une semaine il m'a demander de le laisser tranquille et de lui ficher la paix et voilà que maintenant il me dit paff comme ça qu'il a seulement envie d'entendre ma voix. Pourquoi j'ai du mal à suivre Keita en ce moment. Sa façon de penser et d'agir ?

- Qu'est-ce qui ce passe Keita ? Tu ne m'appellerais pas seulement pour cette raison.

J'avais dis ça calmement pour éviter qu'il me raccroche au nez. Il devait y avoir une autre raison au fond pour qu'il m'appelle mais il ne voulait pas me le dire. Je retins mon soupir et entendis une porte s'ouvrir, je tournais la tête et vit le surveillant. Je soupirais de soulagement lui, il me dérangeait pas.

- Hanazaki.
- Konbawa.

Il me fait un signe de main et s'éloigne. Je crois qu'il doit ce demander ce que je fais encore dans l'internat.

- Qu'est-ce qui se passe Keita ? Tu ne m'appellerais pas seulement pour cette raison.

Bon ce n'était pas QUE pour entendre sa voix que je l'appelais... mais il y avait quand même beaucoup de ça. Pas que j'espère que sa voix m'ôterait toute envie mordide, mais elle m'apporterait peut-être un peu de réconfort avant que je ne fasse une overdose de médicament.

- Konbawa.

J'haussai un sourcil. Il n'était peut-être pas tout seul... après tout... je devais peut-être mieux ne pas m'éterniser finalement. Ma main échappa le flacon qui se fracassa par terre.

- Chikuso, murmurai-je.

Je descendis du comptoir et ramassai les cachets de ma main libre. Puis je me relevai, les voir dans ma main fut un électrochoc. Je devais le faire maintenant. Dire ce que j'avais à dire à Rui et en finir.

- Je voulais aussi... te dire que... que je...

Les mots se coinçaient dans ma gorge. C'était pas aussi facile que je l'aurais pensé. Je lui avais déjà dit, mais ça ne comptait... et j'avais l'impression de repartir encore plus bas que zéro... Un sanglot m'échappa, je plaquai ma main sur ma bouche... gobant les cachets... (mais quel boulet u_u)

- Chikuso, murmura-t-il.

Je fronçais les sourcils alors que j'avais entendu un bruit de fracas dans la salle de bain pas très loin de moi. Et ainsi qu'au téléphone. C'était étrangement étrange faut dire. Je m'avançais vers la porte de la salle de bain tranquillement.

- Je voulais aussi... te dire que... que je...

Je m'arrêtais dans mon mouvement pour ouvrir la porte. Il c'était arrêter dans sa phrase qu'est-ce qu'il voulait me dire ? Pourquoi hésitait-il ? Je laissais ma main posé sur la poignée et soupirais doucement. Je regardais de chaque côté dans le couloir.

- Que je ? Keita...

Je voulais savoir ce qu'il avait à me dire. Peut-être me dirait-il aussi ce qu'il allait pas par la même occasion. Ça serait bien c'est ce que je voulais le plus savoir au fond.

- Que je ? Keita...

J'ouvris le robinet d'eau froide en toussant doucement. Non mais quand je disais que j'étais pas aidé, c'était pas des conneries hein... mais bon, c'est pas comme si ça comptait maintenant que je sois maladroit ou non. Il vaudrait peut-être mieux que j'essaye de lui répondre maintenant...

- Que je... je...

Ah voilà que ça recommençait, je soupirai longuement et fixait le mur en face de moi. Ce n'était que trois petits mots après tout.

- Rui je t'aime...

Je lâchai le téléphone alors que les larmes roulaient sur mes joues de plus belle. Mes mains tremblantes ouvrirent le second flacon et je le versai dans ma main. Voilà, j'étais qu'à une poignée de ce que je cherchai depuis près de deux semaines...

- Que je... je...

Je...Je...? Encore une fois, je ne le savais pas. Il n'allait pas me le dire on dirait. Mais je ne lui en voulait pas au fond. Je comprenais totalement si, il ne voulait pas le dire. Je m'apprêtais à ouvrir la porte de la salle de bain.

- Rui je t'aime...

Je me figeais à ses mots. Puis, j'entendis un bruits dans le téléphone et dans la pièce en face de moi. Signe que Keita avait échappé son téléphone, mais et en face de moi ? J'ouvris la porte de la salle de bain et vit Keita devant le lavabo avec des médicaments dans la main. Des larmes roulaient sur ses joues.

- Keita...

Je lâchais mon portable par terre et m'avançais vers lui. J'attrapais sa main ou, il y avait les pilule. Mais qu'est-ce qu'il allait faire ? Des larmes roulaient sur mes joues.

- Qu'est-ce que tu allais faire ?

Je le secouais comme un prunier. Mais qu'est-ce qui lui prenait de faire une chose pareille ?

- Keita...

Je me figeai et relevai légèrement la tête pour voir Rui avancer vers moi. Il attrapa ma main et je vis des larmes rouler sur ses joues. Il pleurait? Pour moi? Mais... mais...

- Qu'est-ce que tu allais faire ?

Il commença à me secouer. C'était pas malin ce qu'il faisait avec les cachetons que j'avais déjà avalé. Je plongeai mon regard dans le sien. Pourquoi est-ce qu'il demandait alors qu'il le savait déjà?

- Qu'est-ce que j'avais l'air de faire!?

Je n'avais pas réussi à mettre autant de rage que je le voulais dans ma voix... au contraire, elle ne reflétait que ma tristesse. Je me défis de son emprise et me reculai. Ce n'était pas grave s'il était là, il ne m'empêcherait pas de faire ce dont j'avais envie.

- Qu'est-ce que j'avais l'air de faire!?

Il se défit de mon emprise et me regarda. Pourquoi voulait-il faire cela ? Pourquoi tenait-il tant que ça à faire ça ? Les larmes roulaient sur mes joues et je ne savais même pas comment expliquer ça. Mais en le voyant mon coeur c'était serré.

- Ne fait pas ça Keita.

Ma voix c'était un peu briser et ça avait sorti plutôt bizarrement. Je baissais la tête, c'est certain que je ne voulais pas qu'il fasse ça.

- Pourquoi Keita ? Hein Pourquoi ?

J'étais vraiment choquer de voir lui faire une chose comme ça. Je n'aurais jamais cru qu'il pourrait faire une tel chose. Comme quoi tout le monde peut ce tromper dans la vie. Je soupirais doucement. Je secouais la tête.

- Ne fais pas ça Keita.

Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire de toute façon? Il avait tellement de gens autour de lui, je ne devais pas compter autant qu'il le disait.

- Pourquoi Keita ? Hein Pourquoi ?

Je passai mes mains sur mes joues, sans lâcher les cachets, ils étaient toujours ma sortie de secours.

- Et pourquoi pas!? Je suis nul, j'ai une vie de merde! Même mes "parents" veulent pas de moi! Tout le monde me persécute, j'ai encore failli me faire violer et tu...!

Je coupai ma phrase, je pouvais pas le dire. Il ne devait pas savoir, ça ne servirait à rien... Je détournai les yeux. N'importe qui aurait été à bout avec tout ça, tout dévoilé n'aurait rien changé à ce stade-là. Je regardai ma main pleine de comprimés et l'approchai de ma bouche.

- Et pourquoi pas!? Je suis nul, j'ai une vie de merde! Même mes "parents" veulent pas de moi! Tout le monde me persécute, j'ai encore failli me faire violer et tu...!

Et tu ? Qu'est-ce que j'avais fais ? C'était si horrible que ça ? Qu'avais-je fais pour qu'il en arrive la ? Mais j'ignorais complètement qu'il était frapper par les autres. C'est pas comme si, il me l'avait dit. Je le vis amener sa mains à sa bouche. Mon coeur rata quelques battements.

- Keita, je t'en pris ne fait pas ça. Il y a des gens qui tiennent à toi.

Je faisais parti de c'est personnes. Même si je ne lui avait pas montré ou prouver c'était maintenant certain. Je relevais la tête et le regardais. Je plongeais mon regard remplie de larme dans le sien. Je soupirais doucement.

- Keita dit moi ce que je t'es fais fais.

Ma voix avait sorti plutôt tremblante, je ne voulais vraiment pas qu'il fasse de bêtise surtout si j'étais responsable.

- Keita, je t'en pris ne fait pas ça. Il y a des gens qui tiennent à toi.

Je réprimai un soupir. Non il n'y en avait pas, j'étais totalement transparent et invisible pour tout le monde. Relevant les yeux, je croisai son regard.

- Keita-dis moi ce que je t'ai fait.

ça non... je m'étais promis que non... j'avais aussi peur qu'il me traite de malade et dise que j'ai tout inventer... Certains l'auraient fait, c'était pas mon genre mais qui sait ce qui lui passerait par la tête. Je secouai la tête. Quoiqu'il dise je ne pourrais jamais avouer ça (il a qu'à deviner xD).

- Rien... t'as rien fait... t'en fais pas...

Je lui fis un petit sourire triste. Je ne voulais pas qu'il s'en veuille pour ce que j'allais faire... ce n'était pas de sa faute, j'étais trop naif voilà tout.

- Rien... t'as rien fait... t'en fais pas...

Pourquoi tenait-il à le cacher ? Ou a ne rien me dire ? Pourquoi voulait-il vraiment faire ça ? Personne ne méritait le sort qu'il allait ce faire subir lui même c'était certain. Je soupirais doucement et m'avançais vers lui en tremblant, j'avais peur qu'il passe à l'acte devant moi.

- S'il te plait Keita ne fait pas ça.

Je ne voulais pas moi qu'il fasse ça. Je tenais à lui sans vraiment savoir pourquoi. Rendu à 1 mètre de lui, je me laissais tombé à genoux sur le sol et regardait le sol fixement puis je relevais finalement les yeux vers lui.

- Keita moi je tiens à toi.

Me croirait-il moi ? Son ami ? Était-je encore cela ? Qu'est-ce que j'étais pour lui maintenant ? J'en savais rien.

Il fit quelques pas vers moi. Il semblait réellement effrayé par ce que je voulais faire.

- S'il te plait Keita ne fait pas ça.

Il avança encore et se laissa tomber à genoux. Mes yeux s'écarquillèrent. Il releva finalement la tête vers moi et mon coeur se serra.

- Keita moi je tiens à toi.

Je me braquai et mes larmes redoublèrent. Je secouai la tête.

- Nan tais-toi... t'as pas le droit de dire ça!

Ces mots-là avaient-ils une signification? Etais-je trop égoiste de vouloir entendre à nouveau les mots qu'il m'avait dit cette nuit-là? Mais je savais que ça n'arriverait pas et je ne pouvais pas continuer comme ça avec tout le monde qui m'enfonçait encore plus dans mes ténèbres.

- Nan tais-toi... t'as pas le droit de dire ça!

Je le regardais choquer par ses mots. Pourquoi disait-il une tel chose ? Si je voulais lui dire ça, j'avais le droit. Et c'était vrai. Je posais ma main sur mon coeur celui-ci me faisait étrangement mal. Je n'aimais pas ça du tout. Je posais mon regard sur Keita.

- Tu ne m'empêchera pas de te dire ce qui est vrai.

Il ne pouvait pas m'interdire cela c'était certain. Je soupirais doucement et secouais la tête. Pourquoi voulait-il pas me croire.

- Crois-moi Keita c'est la vérité, je ne mens pas. Je tiens à toi et j'ignore la raison. Mais quelque chose me pousse vers toi et m'attire vers toi.

Mais qu'est-ce que je racontais ? Seulement ce que mon coeur me disait de dire, mais en pas clair. Car je comprenais pas moi même ce qui m'arrivait c'était vraiment trop bizarre.

- Tu ne m'empêchera pas de te dire ce qui est vrai.

Mais je n'avais aucune envie de l'entendre moi! C'était bien assez douloureux sans qu'il veuille absolument me faire croire de telles choses.

- Crois-moi Keita c'est la vérité, je ne mens pas. Je tiens à toi et j'ignore la raison. Mais quelque chose me pousse vers toi et m'attire vers toi.

Je me détournai. Qu'est-ce qui me disait que c'était vrai? Je m'étais déjà fait avoir une fois, qui m'assurait que cette fois c'était différent. Il paraissait sincère, mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que cette nuit-là aussi il paraissait sincère. J'en avais marre que mon besoin d'être aimé me fasse croire n'importe quoi.

- Je m'en fiche... c'est trop tard de toute façon... dis-je la voix tremblante.

Je gobai les pilules et baissai les yeux alors que mes larmes redoublaient. Je m'approchai du mur et me laissai glisser contre.

- Va-t-en maintenant...

- Je m'en fiche... c'est trop tard de toute façon... dit-il la voix tremblante.

Je m'attendais pas du tout à la suite, mais je le vis prendre les pilule alors que les larmes roulaient sur ses joues. Il se reculait et ce laissait glissé contre le mur. Mon coeur avait cesser de battre, j'en était certain.

- Va-t-en maintenant...

Il croyait vraiment que j'allais partir ? Je m'avançais vers lui et ma main s'écrase sur sa sa joue. C'était parti tout seul. Je le regardais droit dans les yeux.

- Pourquoi Keita ? Pourquoi ?

Les larmes redoublaient à mon tour. Je plaquais mes mains sur mon visage. Pourquoi, je comprenais pu rien. Pourquoi, il avait fait ça.

- Pourquoi me fais-tu souffrir ? Pourquoi mon coeur me fait mal en te regardant ?

Il s'approcha de moi et me gifla violemment. Il planta son regard dans le mien

- Pourquoi Keita ? Pourquoi ?

Parce que je voulais mourir... parce que rien me retenait ici, enfin je le croyais réellement. J'étais pas fait pour vivre sur cette terre, j'étais trop faible pour rester seul, et c'était le seul choix qui s'était offert à moi.

- Pourquoi me fais-tu souffrir ? Pourquoi mon coeur me fait mal en te regardant ?

Je détournai les yeux. Et pourquoi me disait-il ça maintenant? Il pouvait pas me laisser seul tout simplement? J'avais mal au coeur, je faisais souffrir la seule personne qui tenait à moi.

- Parce que je suis faible, répondis-je avec un sourire triste. Je suis à bout Rui... je supporte plus ma vie...

J'appuyai ma tête contre le mur et fermai les yeux en soupirant. Mais maintenant c'était fini tout ça...